La promesse d’une place « résiliente » face au réchauffement climatique : peut mieux faire
La place comptera moins de mètres carrés végétalisés après travaux... ! Cette dégradation n’est pas communiquée par la mairie, qui ne cite que la création d’espaces nouveaux sans tenir compte de ceux qu'elle a détruits. Cela est dommageable pour l'avenir puisque seule la végétation contribue aujourd'hui à contrer l'effet de réchauffement urbain.
Grâce aux aménagements successifs, la place disposait de beaux espaces arborés et végétalisés, aujourd'hui disparus
Grâce aux aménagements successifs, la place disposait de beaux espaces arborés et végétalisés, aujourd'hui disparus

Une « forêt urbaine » ?

Du fait de la présence des voûtes du métro (2 lignes) il est impossible de creuser suffisamment la surface pour accueillir des arbres. Or, les dépliants publicitaires de la mairie n’hésitent pas à suggérer que des arbres haute tige seront généreusement plantés sur la place. Ne rêvons pas ! On peut tout au plus planter des arbrisseaux, arbustes et de l’herbe, dont l’entretien sera coûteux en apport d’eau, et décevant sur le plan esthétique.
Les travaux révèlent la faible profondeur disponible. Impossible de voir grandir des arbres ici !
Les travaux révèlent la faible profondeur disponible. Impossible de voir grandir des arbres ici !

Concentration de chaleur et usage de matériaux chauffants : l'effet « poêle à frire » sur notre place.

Autre déception : la promesse de lutter contre les « îlots de chaleur urbains ». Cette ambition n’est étayée d’aucune étude sérieuse et complète. Aucun historique récent ne permet d’affirmer que le réaménagement prévu améliorera les choses Au contraire, en concentrant le flux automobile en fer à cheval sur le nord de la place, la ville commet une grave erreur puisque c’est l’axe déjà le plus chaud ! Pour un effet vraiment intéressant, l’inverse eut été préférable : circulation au sud et plantations au nord, pour tempérer l’effet de chaleur lié à l’exposition. Autre erreur : le choix de surfaces en granit, une pierre calorifère* très dense (*qui stocke et restitue la chaleur). Un choix assumé de l’équipe municipale alors même que les relevés effectués là où ce matériau existe est catastrophique (relevés à 60° au sol sur les places de la Bastille et République grâce à ce choix illogique.)
Avant même les travaux, ce relevé de 2016 indique que l’endroit le plus chaud est au nord, là où les véhicules vont stagner du fait d’une circulation entravée. Notre association demande une expertise sur ce point particulier.
Avant même les travaux, ce relevé de 2016 indique que l’endroit le plus chaud est au nord, là où les véhicules vont stagner du fait d’une circulation entravée. Notre association demande une expertise sur ce point particulier.